septembre 22

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Qu’est-ce que la psychopédagogie positive ?


Psychopédagogie positive et difficultés d’apprentissage

Accompagner vers la réussite 

La psychopédagogie positive sert avant tout à prévenir et corriger les difficultés d’apprentissage et du comportement. Il s’agit notamment de permettre aux jeunes, enfants ou adolescents, de : 

  • (re) donner du sens à l’école, aux études
  • découvrir et mettre en oeuvre leurs propres stratégies d’apprentissage
  • développer leur confiance en soi et leur autonomie

Mais l’accompagnement en psychopédagogie ne concerne pas seulement les enfants ! Il s’adresse aussi aux parents soucieux de mieux comprendre le fonctionnement de leurs enfants afin de les aider à réussir.

Une approche intégrative

La psychopédagogie positive est une approche résolument intégrative, qui mêle les apports de psychologie positive et de la pédagogie.

Courant créé par Martin Seligman, la psychologie positive est avant tout une psychologie du mieux être : il ne s’agit plus de guérir un patient “malade”, mais de permettre à chaque individu de vivre au mieux. De même, la psychopédagogie positive s’interroge sur cette question : comment apprendre mieux ?

D’un point de vue pédagogique, sa spécificité est de prendre en compte les 3 dimensions de l’être humain : l’émotionnel, le cognitif et le somatique. Elle emprunte ses outils à des pratiques aussi diverses que les outils de pensée visuelle, la méthode Vittoz ou encore la gestion mentale. 

Les valeurs de la psychopédagogie positive

La psychopédagogie positive est avant tout une pédagogie douce et la bienveillance est l’un de ces piliers fondamentaux. En effet, l’apprentissage peut être source d’inconfort sinon de peur : on cherche alors, en accueillant les émotions et en travaillant sur les stratégies d’apprentissage à rétablir un sentiment de sécurité.

De même, le respect mutuel et la coopération permettent d’apprendre en confiance, tandis que le respect du rythme et de la singularité de chaque jeune favorise le progrès sans pression.

En effet, chaque enfant, chaque être humain est unique et met en œuvre des stratégies spécifiques : il s’agit donc de l’accompagner en prenant en compte sa spécificité. 

Finalement, contrairement à la “pédagogie de l’éponge” qui remplit le cerveau jusqu’à saturation, la psychopédagogie positive est une pédagogie de l’explorateur. Apprendre n’est plus une fin, le plaisir se trouve dans un cheminement qui ne s’arrête jamais !

Aux origines de la psychopédagogie positive

“La course à la réussite scolaire entraîne aussi des souffrances psychiques et psycho-somatiques. »

Audrey Akoun & Isabelle Pailleau, Apprendre autrement avec la pédagogie positive.

Un triste constat

Fondée par deux thérapeutes, Isabelle Pailleau et Audrey Akoun, la psychopédagogie positive est née d’un triste constat.

Le système actuel entretient un modèle de pression descendante. Surchargés de travail, préoccupés par l’incertitude professionnelle, anxieux face à l’avenir, les parents renforcent la pression qu’exerce déjà le système scolaire sur les enfants. La réussite scolaire et l’obligation de résultats deviennent la principale préoccupation des parents et … la première source d’inquiétude et de mal-être chez les enfants et les adolescents.

Bien entendu, cette quête de la réussite a un coût. Financier d’abord : même les familles les plus démunies investissent massivement dans le soutien scolaire à domicile espérant ainsi assurer le meilleur avenir possible à leur progéniture. Ensuite, et c’est plus grave, un coût humain non négligeable, avec dans le désordre et sans exhaustivité, une multiplication des “problèmes scolaires” : phobie, troubles du sommeil, angoisses, dépression, conduites à risque, TOC…

L’Approche Tête Coeur Corps

Face à ce triste constat, les deux fondatrices ont voulu proposer une réponse concrète, permettant aux enseignants, mais aussi aux parents de redonner aux enfants et aux adolescents le goût et le plaisir d’apprendre. 

Parce que nous sommes des êtres d’apprentissage, nous faisons fonctionner nos trois dimensions pour appréhender le monde qui nous entoure : c’est l’approche Tête Coeur Corps.

Apprendre avec sa tête

Mieux apprendre nécessite de muscler ce qu’Antoine de la Garanderie nommait les actes de connaissance. L’enfant doit donc prendre conscience de ses ressources cognitives pour mettre en œuvre ces 5 gestes au moment de l’apprentissage :  

  • attention : évoquer, c’est-à-dire percevoir les information grâce aux cinq sens
  • mémorisation :  convoquer ces évocations pour les restituer
  • compréhension : trouver du sens, assimiler, s’approprier ce qu’on sait
  • imagination : inventer à partir de ce que je connais 
  • réflexion : sélectionner des connaissances pour réaliser une tâche

A cela s’ajoute la nécessité de développer sa concentration, c’est-à-dire de réduire le champ de la conscience afin de rester concentré sur la tâche à effectuer.

Apprendre avec son coeur

Même si on a longtemps voulu les exclure du champ de l’apprentissage, il est désormais évident que l’on doit composer avec les émotions ! Il est essentiel d’apprendre à accueillir puis apprivoiser ses émotions afin d’être disponible pour les apprentissages

En effet, les émotions sont un signal. Elles révèlent un besoin : tant  que celui-ci ne sera pas écouté, l’enfant ne sera pas disponible pour apprendre.

Apprendre avec son corps

“L’idée que poser le cul sur une chaise à des enfants ou des adolescents pendant des heures et des heures chaque semaine les rend mieux formés est une connerie prodigieuse. »

Peter Gumbel, On achève bien les écoliers.

Très peu pris en compte dans les pédagogies traditionnelles, le corps est bien plus qu’un véhicule ! Choyé, il devient un allié précieux de l’apprentissage. Malmené, il l’entrave.

La psychopédagogie positive réintègre donc la dimension corporelle à travers de nombreux outils, mais aussi en veillant au respect des besoins essentiels : 

  • respirer et se mettre en mouvement
  • boire de l’eau 
  • avoir un sommeil de qualité 
  • s’alimenter sainement 

Pour en savoir plus : Audrey Akoun & Isabelle Pailleau, Apprendre autrement avec la psychopédagogie positive, Eyrolles, 2013

Connaissez-vous la psychopédagogie positive ? L’avez-vous déjà testée ? Que pensez-vous de cette approche ?

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