septembre 15

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3 livres qui ont changé ma vie de maman… et celle de mes enfants


3 livres qui ont changé ma vie ? Voilà un sujet difficile auquel je m’attelle ce matin… Difficile, parce que je lis beaucoup. En réalité, je souffre d’un syndrome de Tsundoku avancé. Celui-ci consiste à acheter des livres de manière compulsive et ne jamais les lire. D’ailleurs, j’ai plusieurs fois essayé de prendre des décisions radicales, telles que : 

  • Ne plus acheter aucun ouvrage tant que les livres en cours ne sont pas terminés
  • Ne plus entrer dans les librairies
  • Ne plus ajouter de livres si la bibliothèque est pleine

A vrai dire, rien de tout ça n’a fonctionné. Les livres ont continué à s’accumuler, sur les étagères, à la campagne, à la cave ET … dans mon téléphone. En réalité, je finis toujours par les lire. 

Bref. La digression étant terminée, j’ai donc sélectionné les 3 livres qui ont eu le plus d’impact sur ma vie de maman, mais aussi sur mon activité professionnelle pour répondre au challenge proposé par Olivier Roland. Cet article participe ainsi à l’événement interblogueurs “Les 3 livres qui ont changé ma vie” du blog Des livres pour changer de vie, qui reste une vraie mine d’or, où vous trouverez notamment 140 citations positives et inspirantes. Voici donc ma contribution.

Celui qui a déclenché ma vocation : Libres enfants de Summerhill

Je précise avant tout aux lecteurs éclairés qu’il n’est pas du tout question de rentrer dans la polémique qui a entouré Summerhill à la fin des années 90. Je ne fais ici que raconter une expérience personnelle autour de la lecture de cet ouvrage.

Nous sommes en 1995 quand je parcours pour la première fois le bouquin d’Alexander S. Neill, qui faisait partie de la bibliothèque familiale (et oui, comme je l’ai déjà dit, j’avais des parents un peu hippies !). Pour quelle raison ? Je suis en classe de première et je dois rédiger une dissertation sur l’éducation (désolée, je ne me souviens plus du sujet exact !). Je fouille donc les pages, à la recherche d’exemples convaincants pour illustrer mon argumentation et je tombe sur ce passage, dont je me rappelle encore avec exactitude : “Chaque fois qu’on montre à Tommy comment marche son train électrique, on lui vole sa joie de vivre : la joie de la découverte, la joie de vaincre l’obstacle. Pire encore, on l’amène à croire qu’il est inférieur.

J’ai réussi ma dissertation. Surtout, j’ai plongé à corps perdu dans l’aventure de l’école autogérée fondée en 1921, à proximité de Londres. Le propos révolutionnaire de Neill faisait écho à ma propre révolte adolescente. Il proposait un modèle différent : celui d’une école soucieuse de bonheur et de liberté, à l’exact opposé du système traditionnel fondé sur la compétition, l’argent et la réussite sociale. Il ouvrait la voie d’une éducation alternative, dont l’objectif serait de former des individus conscients et non des moutons de Panurge…

Encore une fois, il y aurait beaucoup à dire sur ce livre et son propos parfois extrême – Neill suggère par endroit de laisser l’enfant frapper si cela est utile à son développement. Mais,  il ne peut laisser indifférent tant il questionne avec justesse la relation à l’autorité et la place de l’enfant au sein de la société. 

C’est à la lecture de ce livre que j’ai décidé de devenir enseignante. Je voulais créer, moi aussi une école alternative. Même si ce projet n’a pas (encore ?) abouti sous cette forme, je pense qu’il a réellement changé ma vie et révélé ma vocation.

Celui qui a tout remis en question : Parler pour que les enfants écoutent.

Nous faisons un bon de quelques années en avant. Nous sommes en 2008, je suis professeur depuis bientôt 10 ans. J’enseigne dans des classes difficiles de l’enseignement professionnel. En parallèle, je me suis formée à la pédagogie Montessori et j’ai créé des ateliers pour les enfants des quartiers défavorisés. Mon travail me passionne.

Mais à la maison, c’est une autre histoire ! Depuis la naissance de sa sœur, mon garçon de 8 ans m’en fait baver ! Je me sens perdue, j’ai l’impression d’être une si mauvaise mère ! D’un côté, j’ai de grandes idées sur l’enfant, ses apprentissages, la manière dont il faut l’éduquer. Mais de retour chez moi, c’est comme si tous mes beaux principes s’effondraient. Je crie (plus exactement je pousse des hurlements stridents), je punis, je prive, je dénigre… Parfois, quand je n’ai plus d’autres solutions, je mets une tape. Oui. C’est arrivé. Je n’en suis pas fière, mais c’est une réalité.

Un jour, après une énième bataille au sujet d’une paire de chaussures, j’arrive à la bibliothèque de quartier où je retrouve une de mes collègues. Elle me convie à un atelier Faber & Mazlish qui promet d’apprendre aux parents des habiletés de communication pour apaiser les tensions familiales. “Tu devrais te former, ce serait bien pour les familles dont on s’occupe.”

Et me voilà repartie avec le livre Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent, d’Adèle Faber et Elaine Mazlish. Que dire ? 

D’abord, j’ai eu un mal infini à lire ce sacré bouquin ! La traduction laisse à désirer, les tournures canadiennes sonnent faux. Et les illustrations ! Qu’elles sont vieillottes ! Maman fait la cuisine pendant que Papa est en bas à couper du bois…Non, mais elle a fumé la moquette la directrice de la CAF. On ne va pas faire lire ça à nos familles ? C’est ridicule. Il suffirait d’écrire des pancartes pour que les enfants se mettent à coopérer ? LOL.

Toutefois, je m’accroche, d’une part, parce que je suis professionnelle, d’autre part, parce qu’il y a des passages qui m’interpellent. Notre manière de communiquer est essentielle pour que les enfants reçoivent notre message. On peut apprendre à respecter nos besoins et ceux des enfants, dans une communication respectueuse et empathique… Et si c’était vrai ?

J’assiste à l’atelier et là tout prend son sens. Au fil des semaines, je relis chaque chapitre à la lumière des expériences vécues avec les autres parents. Je m’exerce à utiliser les habiletés à la maison, puis en classe. C’est une révolution ! 

Alors, je le répète, il n’y a pas de méthode miracle en éducation. Je mentirais si je disais que ma vie de famille est devenue idyllique après la lecture de ce livre. Je mentirais si je disais que mes classes sont devenues des modèles d’harmonie. Mais, cela a profondément et durablement amélioré nos relations. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je diffuse cette approche à travers l’animation des ateliers de parents.

Le livre qui a changé ma vie de maman d’ado : La Discipline positive.

On trouve pléthore d’ouvrages dédiés à la parentalité. Beaucoup sont intéressants, certains sont totalement inutiles. La plupart ont un défaut majeur : ils ne reposent sur aucun fondement. Au mieux, on y trouve de brèves allusions à quelques recherches scientifiques, au pire, on ne se raccroche qu’à l’expérience personnelle de l’auteur.

Quand mes enfants sont entrés dans l’adolescence, j’ai dû faire face à de nouveaux défis. La remise en question de l’autorité permanente. Le manque de respect. Les portes qui claquent. La gestion des libertés. L’acquisition de l’autonomie.

J’avais déjà un parcours, des formations, des lectures qui me permettaient de faire face à la plupart des situations. Mais, il y avait encore des couacs. Je me remettais beaucoup en question. Et si cette éducation bienveillante que je m’étais attachée à mettre en place était finalement un échec ? Et si la punition et l’autorité verticale étaient finalement indispensables pour que l’ado parvienne à l’âge adulte sans encombre ?

Le livre de Jane Nelsen, La discipline positive, m’a apporté ce qui m’avait manqué jusqu’à présent. Une méthode concrète fondée sur une solide théorie psychologique. Tout prenait son sens et pouvait désormais s’articuler parfaitement. 

La Discipline Positive développe un modèle éducatif fondé sur la coopération et permettant de développer les compétences psycho-sociales essentielles : autonomie, respect, confiance en soi, autodiscipline. Si les outils sont efficaces, c’est parce qu’ils répondent aux besoins de l’enfant – et plus globalement de l’être humain : appartenir et contribuer. Il en résulte plus qu’une méthode : une philosophie de vie, qui permet d’exercer une parentalité consciente et alignée.

Si vous ne l’avez pas encore fait, je vous recommande vivement la lecture de cet ouvrage de Jane Nelsen. La participation aux ateliers de Discipline Positive est à mon avis indispensable pour réaliser les prises de conscience profondes nécessaires à la mise en pratique.

Voici donc les 3 livres qui ont changé ma vie de maman ! Il y en aurait tellement d’autres… Comment ne pas citer le travail de Maria Montessori, celui, plus récent, de Catherine Gueguen et de Martin Siegel… Mais, je respecte la consigne et m’en tiendrai donc à ces 3 opus pour aujourd’hui. Je vous souhaite une bonne lecture !

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